Tatiana Bailly
Résidence du 13 mars au 20 oct. 2023
Tatiana est une artiste plasticienne, diplômée des Beaux-Arts de Mulhouse et de Lyon. Elle se spécialise par la suite en broderie traditionnelle lors d’une formation sur 2 ans.
Aujourd’hui, elle se focalise sur le réemploi de ses travaux et ses multiples traces pour être dans une forme de continuum, de flux, qui s’incarne dans des installations et expériences participatives souvent amenées à résonner avec les lieux qu’elles occupent et leur manière de migrer d'un lieu à l'autre. Elle explore les façons dont le monde naturel et les constructions humaines se tissent et s’hybrident dans une temporalité lente et accorde une grande valeur aux processus de pensée, à l’imprévu.
Après une première expérience de broderie sur et avec parcelle d'herbes hautes en 2019 en résidence (projet "Habiter", résidence de 15 jours en solo), il s’agit ici, à partir de cette résidence à la Factatory étalée sur 7 mois, d’approfondir cette recherche en explorant la dimension rituelle et immersive, le rapport au temps long, la co-création avec la végétation, les éléments / cycles mais aussi la co-création avec d’autres humain-es.
Une vingtaine de personnes aux profils variés (artistes textiles, néophytes, curieux, enfants, adultes, femmes et hommes) ont répondu à cette proposition de création à travers 10 sessions. Le cadre proposé : fabriquer une sorte de grand réseau de fils blancs évoquant un "mycélium d'extérieur" avec une grande liberté sur la forme, la mise en espace, les techniques et outils employés. Entre chaque session, Tatiana a mené un travail en solo en qualité d'observatrice des changements et réinvestissements du travail par les végétations spécifiques jusqu'à parfois l'ensevelissement total des éléments textiles.
Plusieurs autres rituels se sont mis en place au fur et à mesure : photographie (au delà d'une seule intention de documentation), écriture. A l'expérience vécue, s'est ajouté une forme de narration hybride, située entre texte, textile, broderie, végétal et photographie.
Ce temps de résidence s'est soldé par une récolte collective des éléments textiles greffés dans l'herbe avec certain.es participant.es sur une journée. Les contraintes d'emploi du temps l'ont amenées à imaginer 3 temps distincts.
Malgré son approche “interventionniste” correspondant au travail avec le textile, cette recherche s’est plutôt orientée sur la préservation du site : pas d’extraction de végétaux ni de tonte ni arrosage. Les chemins se sont forgés par les déambulations humaines (et animales ?). Il s’agissait d’une tentative de tisser de nouveaux liens au vivant et éprouver un certain décentrement. Les images et textes collectés feront ultérieurement l'objet d'un livre.
Nom des participant.es dont le travail apparaît sur les photographies : Tina Marais, Olivia Ferrand, Alice Ferri, Charlotte Peyrard, Catherine Chauchat, Laurianne Bernard, Cécile Charpentier, Serge Ugolini.
Photos © Tatiana Bailly
Aujourd’hui, elle se focalise sur le réemploi de ses travaux et ses multiples traces pour être dans une forme de continuum, de flux, qui s’incarne dans des installations et expériences participatives souvent amenées à résonner avec les lieux qu’elles occupent et leur manière de migrer d'un lieu à l'autre. Elle explore les façons dont le monde naturel et les constructions humaines se tissent et s’hybrident dans une temporalité lente et accorde une grande valeur aux processus de pensée, à l’imprévu.
Après une première expérience de broderie sur et avec parcelle d'herbes hautes en 2019 en résidence (projet "Habiter", résidence de 15 jours en solo), il s’agit ici, à partir de cette résidence à la Factatory étalée sur 7 mois, d’approfondir cette recherche en explorant la dimension rituelle et immersive, le rapport au temps long, la co-création avec la végétation, les éléments / cycles mais aussi la co-création avec d’autres humain-es.
Une vingtaine de personnes aux profils variés (artistes textiles, néophytes, curieux, enfants, adultes, femmes et hommes) ont répondu à cette proposition de création à travers 10 sessions. Le cadre proposé : fabriquer une sorte de grand réseau de fils blancs évoquant un "mycélium d'extérieur" avec une grande liberté sur la forme, la mise en espace, les techniques et outils employés. Entre chaque session, Tatiana a mené un travail en solo en qualité d'observatrice des changements et réinvestissements du travail par les végétations spécifiques jusqu'à parfois l'ensevelissement total des éléments textiles.
Plusieurs autres rituels se sont mis en place au fur et à mesure : photographie (au delà d'une seule intention de documentation), écriture. A l'expérience vécue, s'est ajouté une forme de narration hybride, située entre texte, textile, broderie, végétal et photographie.
Ce temps de résidence s'est soldé par une récolte collective des éléments textiles greffés dans l'herbe avec certain.es participant.es sur une journée. Les contraintes d'emploi du temps l'ont amenées à imaginer 3 temps distincts.
Malgré son approche “interventionniste” correspondant au travail avec le textile, cette recherche s’est plutôt orientée sur la préservation du site : pas d’extraction de végétaux ni de tonte ni arrosage. Les chemins se sont forgés par les déambulations humaines (et animales ?). Il s’agissait d’une tentative de tisser de nouveaux liens au vivant et éprouver un certain décentrement. Les images et textes collectés feront ultérieurement l'objet d'un livre.
Nom des participant.es dont le travail apparaît sur les photographies : Tina Marais, Olivia Ferrand, Alice Ferri, Charlotte Peyrard, Catherine Chauchat, Laurianne Bernard, Cécile Charpentier, Serge Ugolini.
Photos © Tatiana Bailly