Marie-Madeleine Salvanes
Résidence du 8 février au 30 avril 2021
De formation architecte (diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville), Marie-Madeleine Salvanes s’est ensuite tournée vers
une pratique plasticienne protéiforme : dessin, volume, installation,
performance...
Au travers de jeux d’équivalences et de correpondances, sur un principe synesthésique, elle tisse des liens ténus entre diverses disciplines : sciences, architecture, arts visuels, illustration, musique, danse ...
Pendant le temps de sa résidence, Marie-Madeleine Salvanes a développé le projet transdisciplinaire “Éloge de l’échec”, consistant en la retranscription d’émotions en courbes graphiques, impliquant la participation du public. Ces courbes furent ensuite transposées sous la forme de dessins de paysages (sur papiers et textiles) et de partitions musicales, interprétées en MAO (musique assistée par ordinateur) et transformées en fréquences, par le musicien Michaël Baldachino. Elle put ainsi explorer de nouveaux médiums et techniques. Sa restitution fut également l’opportunité pour elle, d’inviter deux artistes plasticiennes ainsi qu’une troupe de danseurs à venir ré-interpréter en live ses courbes sous de nouvelles formes: écriture, textes lus et chorégraphies.
- Récits rapportés par les artistes plasticiennes Clémence Rousseau [@clmncerousseau] et Laura Pouppeville [@laurapouppeville]
- Courbes dansées en trois temps par Eleonora Perrotta (@elly_perrotta), Claire Cazin (@clairecazin), Eléonore Soucher (@eleosaure), Vincent Lemaire (@vincent_lm) et Taos Mesbahi (@taostaoss)
Éloge de l’échec :
Parler de nos échecs n’est jamais une chose facile, et quel que soit le contexte on a toujours tendance à parler des projets que l'on pense avoir réussi. Pourtant la victoire n’existerait pas si il n’y avait pas la possibilité de perdre, et la notion d'échec n'est en réalité qu'une vue de l'esprit. C'est plus globalement de nos émotions dont nous avons peur de parler. Ce projet propose de leur donner un autre corps et une autre voix en croisant différents supports de représentation.
Une quarantaine de participants ont rempli sur une grille leurs intensités d'émotions sur des périodes de leur choix : quarante ans, ses études, vingt ans, un voyage, un an, une histoire d'amour, un accouchement, une amitié, une semaine ou 24h. Ces nuages de points ont ensuite été reliés en courbes, puis travaillés en paysage et en musique.
La carte et le territoire :
En cartographie, la courbe est vue comme une ligne de niveau, comme un relief, comme une cotation précise d'un relevé topographique. Si l'on transpose cette codification à nos courbes émotionnelles, on dessine alors nos reliefs intérieurs et on s'imagine une géographie propre.
Sommes-nous des paysages arides ou tropicaux? Sommes nous constitués de hautes montagnes ou de grandes plaines sableuses? Nos territoires internes sont-ils figés ou traversés par des saisons?
La mise en volume des courbes des participants donne lieu à des paysages fantasmés et interroge notre perception de nous-même.
Courbes musicales :
La courbe comme fréquence, la courbe comme partition. Comment donner une autre voix à nos périodes les plus sombres. Comment exprimer ces émotions qui nous envahissent, qui parfois sont difficiles à comprendre, à raconter. Et si ces émotions étaient de la musique, comment sonneraient-elles ? En utilisant la MAO, toutes les courbes ont été transformées en musique, et interprétées par des instruments variés. Ces musiques ont ensuite été interprétées et rendues vivantes par une troupe de danseurs.
Marie-Madeleine Salvanes, avril 2021.
Interview filmée de Marie-Madeleine Salvanes, réalisée par Marion Renard
https://marie-madeleine-salvanes.hubside.fr/
Photos © Marie-Madeleine Salvanès
Au travers de jeux d’équivalences et de correpondances, sur un principe synesthésique, elle tisse des liens ténus entre diverses disciplines : sciences, architecture, arts visuels, illustration, musique, danse ...
Pendant le temps de sa résidence, Marie-Madeleine Salvanes a développé le projet transdisciplinaire “Éloge de l’échec”, consistant en la retranscription d’émotions en courbes graphiques, impliquant la participation du public. Ces courbes furent ensuite transposées sous la forme de dessins de paysages (sur papiers et textiles) et de partitions musicales, interprétées en MAO (musique assistée par ordinateur) et transformées en fréquences, par le musicien Michaël Baldachino. Elle put ainsi explorer de nouveaux médiums et techniques. Sa restitution fut également l’opportunité pour elle, d’inviter deux artistes plasticiennes ainsi qu’une troupe de danseurs à venir ré-interpréter en live ses courbes sous de nouvelles formes: écriture, textes lus et chorégraphies.
- Récits rapportés par les artistes plasticiennes Clémence Rousseau [@clmncerousseau] et Laura Pouppeville [@laurapouppeville]
- Courbes dansées en trois temps par Eleonora Perrotta (@elly_perrotta), Claire Cazin (@clairecazin), Eléonore Soucher (@eleosaure), Vincent Lemaire (@vincent_lm) et Taos Mesbahi (@taostaoss)
Éloge de l’échec :
Parler de nos échecs n’est jamais une chose facile, et quel que soit le contexte on a toujours tendance à parler des projets que l'on pense avoir réussi. Pourtant la victoire n’existerait pas si il n’y avait pas la possibilité de perdre, et la notion d'échec n'est en réalité qu'une vue de l'esprit. C'est plus globalement de nos émotions dont nous avons peur de parler. Ce projet propose de leur donner un autre corps et une autre voix en croisant différents supports de représentation.
Une quarantaine de participants ont rempli sur une grille leurs intensités d'émotions sur des périodes de leur choix : quarante ans, ses études, vingt ans, un voyage, un an, une histoire d'amour, un accouchement, une amitié, une semaine ou 24h. Ces nuages de points ont ensuite été reliés en courbes, puis travaillés en paysage et en musique.
La carte et le territoire :
En cartographie, la courbe est vue comme une ligne de niveau, comme un relief, comme une cotation précise d'un relevé topographique. Si l'on transpose cette codification à nos courbes émotionnelles, on dessine alors nos reliefs intérieurs et on s'imagine une géographie propre.
Sommes-nous des paysages arides ou tropicaux? Sommes nous constitués de hautes montagnes ou de grandes plaines sableuses? Nos territoires internes sont-ils figés ou traversés par des saisons?
La mise en volume des courbes des participants donne lieu à des paysages fantasmés et interroge notre perception de nous-même.
Courbes musicales :
La courbe comme fréquence, la courbe comme partition. Comment donner une autre voix à nos périodes les plus sombres. Comment exprimer ces émotions qui nous envahissent, qui parfois sont difficiles à comprendre, à raconter. Et si ces émotions étaient de la musique, comment sonneraient-elles ? En utilisant la MAO, toutes les courbes ont été transformées en musique, et interprétées par des instruments variés. Ces musiques ont ensuite été interprétées et rendues vivantes par une troupe de danseurs.
Marie-Madeleine Salvanes, avril 2021.
Interview filmée de Marie-Madeleine Salvanes, réalisée par Marion Renard
https://marie-madeleine-salvanes.hubside.fr/
Photos © Marie-Madeleine Salvanès