Léa Brami
Résidence du 3 juil. au 2 sept. 2023
Léa Brami est un architecte, artiste et auteure basé à Bruxelles et originaire de Paris. Iel est diplômé.e de l’école d’architecture de Versailles et de l’école de recherche graphique en installation/ performance. Sa pratique est engagée et pluridisciplinaire, et s’articule autour des questions liées à la transmission, l’amnésie collective, aux constructions de soi et aux supports externes de mémoire, mais aussi à ce qui nous pousse à désirer et à nous mettre en mouvement. Utilisant à la fois la performance, l'art numérique, l’installation, l’écriture, la sérigraphie et le textile, son travail explore ainsi les notions de fiction réparatrice, d’uchronie et de mythologie personnelle.

Durant cette résidence, Iel s’est attelé.e pour la première fois à la confection de dioramas. Toujours dans l’optique de transmettre des savoir-être alternatifs et des récits minoritaires, Iel a écumé les centres d’archives pour y déterrer des histoires délaissées. Face aux oublis, Léa comble les trous grâce à la fiction fabriquant des contes réparateurs. Le diorama devient ici un nouveau médium de transmission qui permet de remettre en circulation les archives trouvées. Mais c’est aussi une transgression face aux maquettes communément réalisées en architecture qui extraient les gestes, les artefacts, les habitant·e·s et qui transforment pourtant les espaces que nous créons en lieux où circulent une multitude de savoir-être et de savoir-faire. Telles des boîtes à souvenirs, Léa y archive et y retransmet les tactiques et les conditions de possibilités spatiales, sociales et historiques qui ont permis à ces histoires d’exister.

Dans un deuxième temps, Iel a également travaillé sur une installation en cours, commencée fin 2022 et appelée Mémorial des récits obliques. Ce projet s’intéresse à tous ces autels mémoriels que nous pouvons fabriquer chez nous et à ces musées affectifs que constituent par exemple nos chambres ou encore nos salons, célébrant nos souvenirs et inclinations personnels.

La deuxième mise en espace de cette installation s’est intéressée particulièrement à ces cadres qui parsèment nos murs et à la notion de généalogie. Léa y mêle ainsi cadres chinés, cadres fabriqués par ses soins, vraies photographies d’archives et photographies falsifiées.



Photos © Léa Brami