“Airmachine”
Ondrej Adamek (CZ) & Carol Jimenez (AR)
Exposition du 1er février au 9 mars 2016
En partenariat avec Grame, centre national de création musicale et le Goethe-Institut Lyon, dans le cadre de la Biennale Musiques en scène 2016.


Depuis ses débuts de compositeur, le tchèque Ondřej Adámek se distingue (entre autres choses) par son approche pour le moins ludique dans le domaine de l’instrumentarium et du jeu instrumental, ainsi que pour son penchant pour le système d. Il aime ainsi à inventer des instruments et à détourner des instruments existants, prépare le piano, fait de la percussion avec des objets trouvés, branche des tubes harmoniques sur un aspirateur...

Avec “Airmachine”, il fait un pas de plus : voilà un instrument créé de toute pièce aux côtés de l’artiste plasticienne colombienne Carol Jimenez, un instrument polymorphe et d’une grande souplesse, à la fois timbrale et virtuose. Constitué d’une soufflerie et de sorties d’air multiples, la machine peut mettre en mouvement et/ou en vibration divers objets et instruments plus farfelus les uns que les autres : des dizaines de flûtes harmoniques en PVC, de clarinettes à membrane, d’aérophones à membrane en latex, et bien d’autres. Lorsqu’elle n’est pas manipulée par un interprète, l’Airmachine peut être « jouée » par un ordinateur, qui contrôle très précisément les différents débits d’air — c’est le principe de cette installation, pour laquelle Ondřej Adámek met en oeuvre la première version de l’Airmachine.

Une deuxième version a depuis vu le jour : plus virtuose et articulée, elle est dotée de 14 valves électromagnétiques, branchés sur 2 aspirateurs, quand la première mouture a 14 robinets automatisés par 14 servomoteurs. On connaissait l’orgue de barbarie : voici donc son héritier de l’ère (l’air) numérique ! Un spectacle aussi bien visuel que sonore...”

Jérémie Szpirglas


Production Airmachine 1: Ondřej Adámek & Carol Jimenez, Sukandar Kartadinata, avec le soutien de Berliner Künstlerprogramm des DAAD, SWR-Festival Donaueschingen, villa Médicis.


Photo © David Desaleux